Je ne sais pas ce que vous pensez des gilets jaunes et je vous avoue que j’ai été dans un premier temps très dubitatif : en pleine crise énergétique, se plaindre de l’augmentation de l’essence, peut passer pour un égoïsme primaire… j’ai tout de même voulu gratter un peu plus loin la réflexion.
D’un côté, nous avons des gens avec de plus en plus de difficulté financière à qui l’on demande encore un effort.
De l’autre, des écolos-bobo (excusez le terme), soucieux de l’impact environnemental lié au pétrole, soucieux aussi de la raréfaction du pétrole et de l’arrivé prochaine du choc pétrolier.
Les premiers ne peuvent payer plus et ont pourtant besoins de leur voiture, les seconds sont en passe d’arrêter la voiture où l’on déjà fait et veulent que les autres le fassent.
Et puis le mouvement aborde plein d’autres sujets, et très vite l’on se rend compte que le problème est plus bien plus large : ils ont la perception que les impôts et les taxes ne leur profitent pas. Et si nous regardons plus en détails les travaux de Marc Bastia, nous pouvons constater que le système de redistribution qui est en place prend aux pauvres pour donner aux riches… Robin des Bois à l’envers.
Redistribuons
Je ne suis donc pas surpris quand Marc propose une solution toute simple au problème : mettre en place un impôt linéaire doté d’un revenu de base.
- Les 480 € de revenu de base apportent une assurance d’équité
- Les 30% d’imposition apportent une simplification administrative
- La suppression des aides (RSA, prime d’activité, aides patronales…) apporte la dignité à chaque individu
Ce système à le double avantage de combattre
- la perception d’injustice de l’impôt et des taxes
- l’injustice réelle dans la redistribution
Financièrement, ce changement ne trouble pas beaucoup l’équilibre actuel, si ce n’est qu’il casse l’effet de «Robin des Bois inversé».
Pour en revenir au gilet jaune et aux problèmes très concret de carburant, dites vous que le calcul est le suivant : l’était donne 480 € par personne destiné à couvrir ces frais fondamental et ceux quelle que soit la situation des citoyens.
Indemnisons
Delà, l’écolo-bobo va nous dire que cette «prime» va être utilisé pour consommer et donc polluer, et qu’il faut limiter à tout prix la consommation. Alors pourquoi ne pas mettre en place une taxe, que nous pourrions appelé «taxe verte», qui serait redistribué équitablement entre tous les français. Par exemple, si 1 € était prélevé sur les 8 milliards de litres d’essences acheté chaque mois, nous pourrions choisir de redistribuer ces 8 milliards en 60 million de parts égale, soit 128 € par mois et par habitant. De quoi rembourser l’essence de ce qui consomme peu et inciter les autres à réduire leur utilisation en souplesse.
La terre appartient à tous, lorsque quelqu’un s’en approprie une partie ou qu’il la dégrade, il doit indemniser les autres
Pour aller encore un peu plus loin, vous constaterez que ce ne sont pas les classes moyenne qui serait pénalisé, mais bien les grandes entreprises qui font allègrement transporter les marchandises d’un bout à l’autre de l’Europe, parfois pour une nécessité douteuse, souvent mettant à mal les productions locales nécessaire à la résilience de notre société. Ainsi, les tomates produits en Espagne coûteraient réellement plus cher que celles produites localement. Ce transport est un non-sens, il beaucoup d’inconvénient et peu d’avantage.
Le combattre de cette façon apportera
- d’une part une solution écologique qui conviendra aux écolos
- et d’autres part une solution sociale qui ne pénalise pas les classes sociales les plus fragiles.
Pour ce problème d’essence, comme pour d’autres problèmes d’écologie, la question n’est pas d’inciter les pauvres à réduire leur consommation, mais bien d’empêcher les plus riche de détruire l’environnement (écosystème, producteurs locaux…).
Le revenu de base est une solution multiple à nos problèmes sociétales, il supprime le sentiment d’injustice, renforce la dignité… et peut permettre également de résoudre des problèmes environnementales voir les excès de notre système globalisé.