Voici un résumé de la loi, de ses conséquences et quelques prévisions pour l’avenir : Hadopi, la fin de Tristan Nitot
Je n’aurais pas peu écrire mieux et voici d’ailleurs quelques morceaux choisis :
la peur du gendarme va faire son oeuvre et les contrefacteurs du dimanche vont réduire leurs téléchargements illégaux
une victoire si coûteuse pour le vainqueur qu’on pourrait souhaiter qu’elle n’ait pas eu lieu
Toi aussi, cher lecteur, en lisant cette article, tu en as fait une copie sur ta machine. Instantanément. Sans que ça ne me coûte rien (enfin, 15 EUR par an d’hébergement associatif), sans que ça ne te coûte rien, à part ton abonnement ADSL. Cet article sera probablement lu par plus de 10’000 personnes dans les jours à venir. A coût négligeable. Il y a encore quelques années, diffuser 10’000 photocopies de cet article par la poste m’aurait coûté plusieurs fois le SMIC et m’aurait demandé plusieurs jours de travail.
Le numérique est là pour longtemps. On peut raisonnablement dire que c’est une révolution
qui n’a pas su faire face au numérique, peut-être parce que ça n’est tout simplement pas possible
les français vont monter leurs services à l’étranger, et les entreprises américaines qui veulent s’établir en Europe vont choisir des pays autres que la France.
Je suis terriblement embarrassé de voir une ministre défendre une loi absurde – parce qu’elle se doit de le faire, parce qu’elle est défendue par son parti – sans y croire et visiblement sans saisir l’énormité occasionnelle de ses propos.
En substance, je vois dans Hadopi l’image d’un fermier qui voudrait arrêter la pluie : il court avec une casserole pour attraper les gouttes. Il dépense beaucoup d’énergie pour avoir l’air ridicule sans obtenir aucun résultat (à part quelques gouttes dans une casserole et des récoltes piétinées).
